Tous citoyens !
Aider, c'est résister
dimanche 10 mars 2024
Condamnation et recrutement de Rabah Souchi
mercredi 14 février 2024
Département 06 : une plainte pour faire diversion
Notre communiqué est en ligne ici : https://touscitoyens06.blogspot.com/2023/12/quand-le-departement-06-met-la-rue-des.html
Cette alerte a donné lieu à un article de l’Humanité : https://touscitoyens06.blogspot.com/2023/11/mariam-mere-adolescente-abandonnee.html
Et à un reportage de France 3 Côte d'Azur : https://touscitoyens06.blogspot.com/2024/01/mineurs-non-accompagnes-france-3-cote.html
Le Département 06, au lieu de répondre sur le fond et d’expliquer comment la mise en danger de ces jeunes exilé-es a été possible, tente de faire diversion en déposant plainte contre notre association pour diffamation.
L’objet de la plainte :
La réalité :
Oui, des jeunes évalués majeurs fuguent par crainte d'être arrêtés par la police sur dénonciation du Département 06.
Oui, c’est bien là mainlevée du placement prononcée par le Département qui provoque la mise à la rue du ou de la jeune.
Nous avons dénoncé ces arrestations :
https://touscitoyens06.blogspot.com/2021/04/convoque-par-laide-sociale-lenfance.html
Cela a donné lieu à une dépêche AFP : https://touscitoyens06.blogspot.com/2021/04/depeche-afp-nice-des-jeunes-etrangers.html
Un article Nice Matin : https://touscitoyens06.blogspot.com/2021/04/nice-matin-ils-ressortent-menottes-de.html
Et un article de l’Humanité : https://touscitoyens06.blogspot.com/2021/04/lhumanite-nice-des-enfants-livres-la.html
Pourquoi une plainte ?
Cette plainte est une tentative d’intimidation contre une association qui dénonce des faits commis par une institution. Il s’agit d’une procédure bâillon pour faire taire Tous citoyens.
L’enjeu :
Le véritable enjeu n’est pas ici notre association mais la protection des mineur-es et jeunes majeurs vulnérables dans les Alpes-Maritimes.
Plus d’une fois sur deux, quand le ou la jeune que nous accompagnons conteste l’évaluation concluant à sa majorité, la justice contredit la décision du Département 06, reconnaît la minorité et ordonne le placement de l’interressé-e.
Et si le Département évalue un-e jeune comme majeur-e mais que le ou la jeune est sous surveillance médicale ou doit être hospitalisé-e, le Département ne doit en aucun cas prononcer la mainlevée du placement sans s’assurer de la prise en charge de la personne par les services compétents. La mise à la rue d’une jeune fille enceinte ou d’un jeune garçon en attente d’une greffe du tendon à l’hôpital constitue une inadmissible mise en danger.
Nous demandons un accueil digne des mineur-es isolé-es et jeunes majeur-es dans les Alpes-Maritimes. C'est par un dialogue ouvert entre institutions et associations et un travail commun à l'ensemble des parties prenantes de cet accueil que nous résoudrons les difficultés.
mardi 6 février 2024
Évolution des mots de l'extrême droite et banalisation de ses idées, rencontre avec Isabelle Kersimon
Bonjour,
« Bobos », « féminazies », « camp du bien », « pensée unique », « droit-de-l’hommisme », « grand remplacement », « insécurité culturelle », « islamogauchisme », « tyrannie des minorités », « wokisme », etc. Autant de mots et expressions devenus familiers et qui ont pourtant été imposés dans le débat public par l’extrême droite.
À travers son livre "Les mots de la haine. Glossaire des mots de l’extrême droite", Isabelle Kersimon nous confronte à l’un des grands défis de notre temps : les haines de l’extrême droite (antiféministe, anti-intellectuelle, antisémite, antimusulmane, etc.) s’alimentent les unes les autres dans ses mots, tendent à devenir hégémoniques et constituent une menace réelle pour la démocratie.
L'association Tous citoyens a le plaisir de vous inviter, en partenariat avec la librairie Les Parleuses, à une rencontre-débat avec Isabelle Kersimon le :
Samedi 17 février à 18 heures
Librairie Les Parleuses, 18 rue Defly à Nice
Cette rencontre avec l’autrice portera sur son travail critique dans les "Mots de la haine" et sur la nécessité urgente de mener collectivement le combat sur le terrain culturel investi par l’extrême droite.
Isabelle Kersimon participera également, dans la matinée du 17 février, à un colloque universitaire ouvert au public, aux côtés de Jean Yves Pranchère, Sofiane Haris et Frédérik Detue.
Informations disponibles ici : https://ctel.univ-cotedazur.
En espérant vous retrouver nombreuses et nombreux,
L’équipe de Tous Citoyens !
samedi 20 janvier 2024
Mineurs Non Accompagnés - France 3 Côte d'Azur 18.01.2024
Reportage France 3 Côte d'Azur du 18 janvier 2024
samedi 13 janvier 2024
mardi 19 décembre 2023
Quand le Département 06 met à la rue des jeunes exilé-es en attente de soins…
Communiqué de
presse de l’association Tous citoyens :
Quand le
Département 06 met à la rue des jeunes exilé-es en attente de soins…
A l’heure où l’on débat du
maintien, de la réduction ou de la suppression de l’Aide Médicale d’Etat, nous
sommes confrontés, à Nice, à la mise à la rue par le Département des
Alpes-Maritimes de jeunes exilé-es malades ou ayant besoin de soins.
Nos bénévoles sont allés à la
rencontre d’Amadou[1], déclaré
majeur par le Département 06. Il arrivait à peine à marcher, seul, avec ses
béquilles et un pied inerte. Amadou a été blessé lors de son sauvetage en
méditerranée et a subi une rupture du tendon au mollet. Lors de sa mise à
l’abri les éducateurs l’ont amené à l’hôpital qui a prescrit une greffe du
tendon et programmé son opération. Mais le Département l’a évalué majeur et
remis à la rue sans attendre qu’il puisse être opéré. Nos bénévoles l’ont
hébergé et à nouveau amené à l’hôpital. Un recours au tribunal pour enfants a
permis un second placement provisoire et sa greffe du tendon. Amadou attend son
audience et espère être reconnu mineur grâce à ses documents d’état civil
originaux arrivés depuis.
Nos bénévoles ont également pris
en charge Aïssa, jeune fille victime de violences sexuelles, enceinte, mise à
la rue elle aussi. Aïssa a été déclarée majeure par le Département 06 car elle
n’avait pas de documents d’état civil. Nos bénévoles l’ont hébergée et amenée
de nombreuses fois à l’hôpital pour sa grossesse. Aïssa est désormais maman et,
après recours au tribunal pour enfants, placée à titre provisoire. Elle attend
elle aussi son audience pour prouver sa minorité.
Nos bénévoles ont été appelés
pour Younoussa, jeune guinéen qui sortait de l’hôpital pour une embolie
pulmonaire. Les médecins avaient prescrit du repos, une surveillance de son
état de santé (présence ou non de sang dans les crachats) et donné des bandages
de contentions pour ses jambes à renouveler régulièrement. Le Département 06
l’a déclaré majeur et l’a remis à la rue, seul, pendant la phase d’observation
post opératoire. Nos bénévoles ont accompagné Younoussa dans son suivi médical
et l’hébergent depuis deux mois. Il attend lui aussi son audience au tribunal
pour enfants.
Nos bénévoles ont également vu
Fousseni, un jeune avec plusieurs dents arrachées, remis à la rue avant son rdv
aux urgences dentaires pour retirer les fils, sans savoir où avait lieu ce
rendez-vous ni comment s’y rendre. Nous n’avons pas pu héberger Fousseni faute
de place chez nos bénévoles et nous avons perdu sa trace.
Dans plus de 50 % des cas les
jeunes déclarés majeurs et remis à la rue par le Département 06 que nous
accompagnons dans leurs procédures sont finalement reconnus mineurs par le
tribunal pour enfants.
Comment le Département 06
peut-il, en toute inhumanité, remettre à la rue des jeunes exilé-es
potentiellement mineur-es, ayant besoin de soins ? Une jeune fille
enceinte ? Des garçons en attente d’une greffe du tendon, du retrait de
fils après une opération ou convalescent après une embolie pulmonaire ? Ces
pratiques sont indignes d’une collectivité territoriale en charge de l’action
sociale et de la protection de l’enfance.
Nous demandons expressément à
Charles-Ange Ginesy, président du Département des Alpes-Maritimes, de ne pas
laisser ses services mettre à la rue des jeunes filles enceintes et des jeunes
exilé-es vulnérables ayant besoin de soin médicaux.
Nice, le 19.12.2023
Association Tous citoyens
lundi 27 novembre 2023
Défense du droit de manifester à Nice
Communiqué de
presse de l’association Tous citoyens :
Défense du droit
de manifester à Nice
L’acharnement du préfet des
Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, à vouloir interdire les manifestions à Nice
pour la paix entre israéliens et palestiniens interroge : ses cinq
derniers arrêtés ont tous été cassés par le tribunal administratif de Nice. A
chaque fois le tribunal administratif constate que les arrêtés du préfet portent
« une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale »,
le droit de manifester.
Nous sommes en conséquence devant
un phénomène paradoxal : le préfet, représentant de l’Etat dans le
département, est le garant de l’état de droit. Il est rappelé à l’ordre par la
justice qui lui notifie explicitement que l’une de ses décisions est contraire
au droit. Tout préfet devrait alors se conformer au droit. Or le préfet
Moutouh, lui, récidive… à quatre reprises ! Cela veut dire qu’à quatre
reprises il décide de prendre sciemment une décision qu’il sait être contraire
au droit.
Pourquoi le préfet Moutouh
s’entête-t -il à porter atteinte à une liberté fondamentale ? Ses
nombreuses déclarations dans la presse font apparaître une raison d’ordre
idéologique : il a déclaré, le 7 novembre, que « les manifestations qui
sous couvert d’être des manifestations pour la paix et pour le peuple
palestinien ne sont que des appels à la haine contre les autres et notamment
contre les juifs de France et d’Israël. »
Nous rappelons au préfet des Alpes-Maritimes que :
- L’opposition à la politique colonialiste du gouvernement de Benyamin Netanyahou n’est pas de l’antisémitisme. Il s’agit de lutter contre l’oppression subie par le peuple palestinien, de défendre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et de défendre les droits de l’Homme.
- Manifester pour la paix, la protection des civils israéliens et palestiniens, et l’application des résolutions de l’ONU tendant à la création de deux états autonomes, c’est défendre la position officielle de la France. Cette position a été réaffirmée avec constance par les présidents de la Républiques françaises successifs, et récemment par Emmanuel Macron.
- Le préfet est, comme tout fonctionnaire, astreint au principe de neutralité et au devoir de réserve : il ne doit pas tenir de propos à caractère purement idéologique ou partisan.
- Le préfet est le garant du respect des lois et de l’état de droit, il ne doit pas porter sciemment atteinte à des droits fondamentaux.
- Manifester un droit fondamental. La liberté d’expression, y compris sur la voie publique, est l’une des modalités d’exercice de la citoyenneté. Manifester est un acte citoyen qui fait vivre la démocratie.
Nice, le 28 novembre 2023
Association Tous citoyens
mardi 21 novembre 2023
Appel à solidarité !
Bonjour,
Son acte de naissance original est arrivé du pays 4 jours après sa remise à la rue par le Département des Alpes-Maritimes qui n'a pas voulu attendre et l'a déclaré majeur, précisément parce qu'il n'avait pas... d'acte de naissance.
jeudi 16 novembre 2023
Appels à hébergements !
Bonjour
Mohamed est un jeune guinéen qui aura 18 ans le 2 décembre prochain et que nous accompagnons dans sa demande de titre de séjour. Il est en apprentissage restauration et travaille zone piétonne à Nice.Mohamed finissant souvent le travail à 23h, nous sommes à la recherche d'un hébergement solidaire à Nice, en centre ville, ou proche d'un arrêt de tram. Mohamed est un garçon très sérieux et discret.
Abi est une jeune ivoirienne de 15 ans que l'association Tous Citoyens accompagne dans son recours devant la juge des enfants à Nice pour faire reconnaître sa minorité.
Nous cherchons pour elle un hébergement solidaire pour l'accueillir le temps de sa procédure.
Merci pour eux.
jeudi 9 novembre 2023
"Sol mineur", une soirée à la Zonmé
"Sol mineur"
Une soirée à la Zonmé
Comment
faire entendre à ceux qui n'y étaient pas ce que furent ces heures passées à la
Zonmé, ce dimanche 5 mai, de 16h à 23h, à l'invitation du collectif d'artistes
les Don Quichotte de la Riviera ?
Il
faudrait peut-être commencer par la fin. Ce moment où les quatre musiciens de
Cara se lancèrent avec Beau Aime dans une mélopée lancinante célébrant les
droits des enfants : Considérant que l'humanité se doit de donner à l'enfant
le meilleur d'elle-même.... La musique tournait. Les mots tournaient.
Violon, guitares, d'autres musiciens vinrent se joindre au groupe. Toute
l'assemblée tournait, s'engouffrant dans ce rêve d'un monde propice aux
enfants. A l'avenir. Jusqu'à ce que, à force de répétition, une sorte de transe
musicale s'emparât de l'assemblée qui fit corps au seul motif de la cause des
enfants.
Les
Don Quichotte avaient intitulés l'événement "Sol mineur". Solidarité
avec les mineurs. Et en particulier ceux, étrangers, exilés, qu'accompagne Tous
citoyens !
Plusieurs
d'entre eux étaient là accompagnés des personnes qui les hébergent. De nombreux
bénévoles de l'association se mêlant à ceux qui étaient venus là pour fêter ces
deux mots : enfant, solidarité.
C'est
d'ailleurs avec les enfants présents, manière de donner le ton, que tout avait
commencé, la clown Bidouille Gribouille attisant leur ingéniosité. Puis vinrent
les mots contés par Muriel Revollon. Et les musiques qui s'enchainaient
: Aurore ILLIEN, REZO.T, le groupe Un Giro Me Lu
Vielhs, Kawalight, Beau Aime, Demba, Dina. Tout au long de la soirée, la
fresque participe tendue dans l'entrée de la Zonmé se nourrissait de nouveaux
traits, de nouvelles couleurs.
A un moment, Un Giro Me Lu Vielhs reprit la chanson autrefois
interprétée par Mauris. Siu viu. Je suis vivant. Et chacun put
comprendre pourquoi il était là. Etre vivant. Rester vivant. Malgré.
Au gré de la soirée les bénévoles de Tous citoyens ! purent
présenter le travail de l'association. Les difficultés. Les défis. Les besoins.
De nouveaux bénévoles proposèrent leur
concours pour les temps à venir. A la fin de la soirée les Don Quichotte pouvait
remettre à Tous citoyens ! la somme de 1200 € ce qui, pour une association qui
n'a aucune subvention, représente beaucoup.
Merci
aux Don Quichotte. Merci aux artistes. Merci à Edwige et Sylvia qui, avec le
concours de Jérôme et Philippe, ont tout manigancé. Merci à la Zonmé qui a
accueilli cette joie.
Si,
comme nous le répétons, "aider c'est résister", il est des moments où
cette aide et cette résistance se font par la musique partagée.
Restez
vivants ! avait lancé Edwige Fourcou.
Nous
y étions.