mercredi 5 janvier 2022

Communiqué de presse : "Nous sommes toutes et tous des citoyennes et des citoyens"

 

Communiqué de presse de l'association "Tous citoyens" :

Nous sommes toutes et tous des citoyennes et des citoyens



Les propos d'Emmanuel Macron publiés dans "le Parisien" et "Aujourd'hui en France" hier sont indignes d'un Président et affaiblissent notre République.

Il déclare : "Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc, on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie". Il ajoute plus loin, et c'est encore plus grave : "Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen".

Le Président doit être le Président de tous les français, garant de l'unité nationale.

L'Organisation Mondiale de la Santé préconise de convaincre les non vaccinés plutôt que de les contraindre. La stratégie de l'Etat doit donc être de convaincre le plus grand nombre de se faire vacciner et de respecter les gestes barrières et non d' "emmerder" et de stigmatiser une partie de la population. Or cette déclaration vulgaire et violente tend à renforcer les non vaccinés dans leur refus du vaccin. Elle relève d'une logique d'affrontement et de provocation de la part du chef de l'État lui-même vis-à-vis des mouvements antivax, au risque de débordements et de violences urbaines.

Lorsque le Président déclare que les non vaccinés, "irresponsables", ne sont "plus des citoyens", il rompt avec le principe d'égalité républicaine. Il n'y a pas d'un côté les bons citoyens et de l'autre ceux qui ne le seraient plus. Il n'y a pas de "déchéance de citoyenneté" et quand une privation de droits civiques est prononcée, c'est par une décision de justice. Cette posture présidentielle constitue une dérive dangereuse, n’importe quel président pouvant décider qui est "irresponsable" et donc qui n’est "plus citoyen", et disqualifier ainsi toutes celles et tous ceux qui ne correspondent pas à une certaine "norme".

Les citoyens sont égaux devant la loi, "sans distinction d'origine, de race ou de religion" (Article 1er de notre Constitution), de genre ou de choix sanitaire.

Nous sommes toutes et tous des citoyennes et des citoyens, c'est le fondement de notre République et de notre vivre ensemble.

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