France 3 Côte d'Azur, 3 octobre 2025
Ce jeudi 2 octobre, des manifestants se sont réunis devant la mairie de Nice afin de s'opposer à l'idée de Christian Estrosi de nommer le parvis du futur hôtel des polices Nicolas Sarkozy.
Ils étaient près de 300 manifestants, à l'initiative de la CGT Spectacle, postés devant la mairie de Nice ce jeudi 2 octobre afin de protester contre le maire de Nice Christian Estrosi (Horizons) qui a annoncé lundi son intention de donner le nom de Nicolas Sarkozy au parvis du futur hôtel des polices de la ville.
David Nakache, à la tête du collectif Tous citoyens !, était parmi les rangs de manifestants afin de contester ce projet : "Cette décision du maire de Nice est hors-sol et s'inscrit dans la défense d'une caste politique totalement étrangère aux Niçois. On doit honorer ce qui est honorable. Être poursuivi par la justice ne l'est pas", déclare-t-il à France 3 Côte d'Azur.
Pour rappel, Nicolas Sarkozy a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison ferme pour association de malfaiteurs. Il a été condamné à trois ans dont un ferme dans l’affaire des écoutes pour corruption et trafic d’influence, peine effectuée sous bracelet électronique durant trois mois après avoir été admis au régime de libération conditionnelle.
"Estrosi, c'est Jacques Médecin avec Instagram"
Derrière cette décision de l'édile niçois, Jonathan Gensburger, acteur et membre de la CGT Spectacle, perçoit la continuité "d'une vieille politique affairiste qui perdure à Nice" et estime que cette décision vient entacher l'image d'une ville déjà fragilisée par de multiples scandales liés à son maire.
"Estrosi, c'est Jacques Médecin avec Instagram", poursuit l'acteur. Pour l'écologiste Juliette Chesnel-Le Roux, tête de liste PS-Verts-PCF aux prochaines municipales, l'annonce de Christian Estrosi est "une provocation de plus qui abime encore l'image de notre ville" alors qu'un choix "digne et rassembleur" pourrait se porter vers Robert Badinter.
De son côté, David Nakache estime "qu'un soutien personnel de Christian Estrosi vis-à-vis de Nicolas Sarkozy ne doit pas impliquer la collectivité et empiéter sur la sphère publique".
L'association "Tous citoyens" relève également que les condamnations en justice n'avaient pas empêché d'autres figures de la droite d'être récemment honorées à Nice : Christian Estrosi a inauguré une allée Charles Pasqua en 2018, une rue Jacques Médecin en 2019 et un cours Jacques Chirac en 2020.
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