mardi 22 avril 2025

Non au jumelage Nice - Samarcande !

 

Communiqué de presse de l'association Tous citoyens :

Non au jumelage Nice - Samarcande !


Visiblement, aucun enseignement n'a été tiré de notre passé.

En 1974 Jacques Médecin a jumelé Nice avec le Cap, ville d'Afrique du Sud, en plein apartheid. Ce jumelage avait alors été courageusement dénoncé par Ernest Pignon Ernest.

En 2024 Christian Estrosi a décidé de maintenir le drapeau israélien sur le fronton de la mairie de Nice malgré le mandat d'arrêt international pour crime contre l'humanité émis contre Benyamin Netanyahu par la Cour Pénale Internationale.

En 2025 Christian Estrosi décide de jumeler Nice avec Samarcande, ville d'Ouzbékistan où les Droits de l'homme sont bafoués. Les persécutions contre les opposants politiques et les personnes homosexuelles y sont avérées.

La politique étrangère des villes françaises doit être un outil de promotion et de défense des valeurs de paix, de démocratie, de liberté, de respect des droits individuels et collectifs, et du droit des peuples à disposer d'eux-mèmes.

Nous ne devons pas sacrifier les valeurs de la république française pour des intérêts économiques.

Nous appelons le maire de Nice et sa majorité à renoncer à ce jumelage honteux.


Nice, le 22 avril 2025

Association Tous citoyens !

dimanche 20 avril 2025

Appel à hébergements solidaires !

Bonjour,

Nous accompagnons plusieurs jeunes exilés isolés qui n'ont pas été reconnus mineurs par l'Aide Sociale à l'Enfance dans leurs procédures au tribunal pour prouver leur minorité, bénéficier de la protection de l'enfance et être placés en foyer. 

Nous recherchons des hébergements solidaires, le temps de ces procédures, pour :

- Amadou, jeune guinéen scolarisé à Nice Ouest, les mardi 22, mercredi 23 et jeudi 24 avril, de préférence sur Nice ou à proximité.

- Yaya, jeune guinéen, en apprentissage à Nice, à partir du 26 avril, sur Nice ou à proximité.

Cet hébergement solidaire est légal et c'est malheureusement le seul moyen de mettre ces jeunes à l'abri. 

Nous privilégions des hébergements en alternance entre différentes familles de bénévoles. Même si vous ne pouvez héberger l'un d'eux que quelques nuits, ce sera un temps de répit précieux pour lui.

Vous pouvez joindre directement Murielle au  06 65 50 20 49  

Solidairement,

L'équipe de Tous citoyens

lundi 14 avril 2025

La commission d'enquête parlementaire sur la protection de l'enfance confirme les revendications de Tous citoyens !


Communiqué de presse : 

La commission d'enquête parlementaire sur la protection de l'enfance 

confirme les revendications de Tous citoyens !


La commission d'enquête parlementaire a publié le 8 avril 2025 un rapport dense et très pertinent sur "les manquements des politiques publiques de protection de l'enfance". La partie de ce rapport dédiée aux Mineurs Non Accompagnés (MNA), les "oubliés des oubliés" (page 229 et suivantes), confirme au niveau national les constats et les propositions faites par de notre association Tous citoyens dans les Alpes-Maritimes.

En introduction, le rapport rappelle que "Les MNA sont avant tout des enfants protégés et devraient être traités comme tels, sans discrimination. Pourtant, une suspicion est entretenue à leur encontre. Ils subissent trop souvent une prise en charge low cost. L’État et les Départements se renvoient trop fréquemment la balle sur leurs responsabilités en la matière. Il est nécessaire de renforcer la protection de ces mineurs en leur garantissant un traitement de droit commun, sans renier les difficultés propres à leurs parcours."

L'évaluation de minorité et d'isolement par les Départements : 

Notre association dénonce depuis longtemps des évaluations de minorité "à charge". Ces évaluations reposent, selon le rapport, sur un ensemble d’indices "pas toujours objectifs" et des entretiens "de qualité variable". Les parlementaires citent le Comité des droits de l’enfant de l’ONU qui notait que ces entretiens sont "souvent extrêmement lapidaires, voire expéditifs" et la Défenseure des Droits qui dénonçait le fait que les MNA soient "confrontés à des processus d’évaluation peu respectueux de leurs droits". Le rapport rappelle que la France a été condamnée en 2023 par le Comité des droits de l’enfant de l’ONU concernant cette procédure d'évaluation.

Les tests osseux :

Nous dénonçons également le recours aux tests osseux par le Département 06 et par le tribunal pour enfants. Ces tests, non fiables, constituent un détournement d'un acte médical (une radio des os) à des fins administratives (une évaluation de minorité). Le rapport est clair : "Des tests osseux peuvent être réalisés mais ils ne peuvent pas suffire en eux-mêmes à établir la minorité de la personne en raison de leur manque de fiabilité" or c'est trop souvent le cas dans les Alpes-Maritimes.

Les conditions de mise à l'abri :

Nous dénonçons dans les Alpes-Maritimes des mises à l'abri systématiques en hôtel alors que ce type d'hébergement est désormais illégal, le manque de personnel diplômé et le manque de moyens matériels. Pour faire des économies, le Département délègue à des associations qui gèrent des foyers trop grands avec trop peu de personnel qualifié, comme à Châteauneuf de Grasse. Le rapport de la commission d'enquête parlementaire décrit une protection de l'enfance "à deux vitesses". Outre les importantes disparités de traitement entre les Départements, le constat est récurrent : "globalement, les MNA bénéficient souvent de conditions de prise en charge dégradées par rapport aux autres enfants et jeunes bénéficiaires de l’Aide Sociale à l'Enfance (...) Les conditions d’hébergement des MNA sont souvent parmi les plus précaires qui existent en protection de l’enfance."

L'insuffisance des soins médicaux et de la scolarisation :

Nous dénonçons dans les Alpes-Maritimes la non scolarisation dans les établissements publics des jeunes dont la procédure de reconnaissance de minorité est pendante auprès du tribunal pour enfants. De même, nous dénonçons l'insuffisance des soins médicaux dans les foyers : absences fréquentes de dépistage de la tuberculose et des MST lors de la mise à l'abri, absence de suivi gynécologique de jeunes filles déclarant pourtant avoir subi des violences sexuelles, et absence récurrente de suivi psychologique malgré le trauma des violences subies avant et durant la migration. Le rapport parlementaire confirme que "Les besoins en santé et en éducation des MNA sont souvent négligés" notamment concernant les délais de scolarisation et les troubles psychiques des jeunes."

Le non-accompagnement des jeunes majeurs :

Nous dénonçons également le nombre très insuffisant des contrats jeunes majeurs dans les Alpes-Maritimes, dispositif légal permettant l'accompagnement d'un jeune placé après sa majorité, ainsi que le grand nombre de rejet de demandes de titre de séjour d'anciens jeunes placés par la préfecture. Le rapport confirme ces difficultés et ces manquements. Les jeunes sont trop peu accompagnés pour préparer le passage à la majorité et se retrouvent souvent sans titre de séjour et sous OQTF. Le rapport explique que "L’accès à un titre de séjour doit être facilité pour les MNA pris en charge par l’ASE, car ce paramètre est déterminant pour leur permettre de construire un avenir."

Garantir la présomption de minorité et rendre le recours suspensif : 

Parmi les recommandations de la commission parlementaires, retenons la plus importante, la recommandation 47 : "Garantir la présomption de minorité d’une personne se présentant comme mineur non accompagné (MNA) jusqu’à la décision de justice le concernant, lorsqu’il conteste la décision du département sur l’évaluation de sa minorité." 

En effet, les jeunes déclarés majeurs par le Département ont le droit de déposer un recours au tribunal pour enfants pour être reconnus mineurs. Mais ces recours sont longs : dans les Alpes-Maritimes, le délai moyen entre le dépôt du recours et la décision finale de la justice est de 6 à 8 mois, parfois plus s'il y a passage par la cour d'appel. Les jeunes exilés ont le droit de faire un recours mais on ne leur fournit pas les conditions matérielles d'existence dignes permettant d'exercer réellement ce droit et ils se retrouvent à la rue en attendant la décision du tribunal. Notre association tente de maintenir un réseau d'hébergements solidaires : des citoyennes et des citoyens se relaient pour offrir un toit à ces jeunes exilés le temps de ces procédures. 

La commission d'enquête parlementaire propose que le recours déposé auprès du tribunal pour enfants devienne suspensif, ce qui implique que les jeunes soient placés le temps des procédures judiciaires pour bénéficier de la protection de l'enfance. Le rapport précise : "Il est indispensable que le jeune bénéficie d’une présomption de minorité jusqu’à la décision de justice lorsqu’il saisit le juge pour contester la décision du département sur sa minorité. Cette présomption de minorité lui permettra de bénéficier d’un accueil provisoire également durant cette période. La saisine du juge doit donc être suspensive pour que le droit au recours devienne effectif."

Le rapport de la commission d'enquête parlementaire sur la protection de l'enfance vient donc confirmer sur de nombreux points l'analyse et propositions que nous faisons depuis de longues années dans les Alpes-Maritimes. 

Forts de ce constats nous proposons à nouveau au Département 06, à la préfecture des Alpes-Maritimes et au tribunal pour enfants de travailler en commun afin d'améliorer les conditions d'accueil des Mineurs Non Accompagnés dans notre département.

jeudi 27 mars 2025

Non à l’instrumentalisation xénophobe de la situation des jeunes exilés dans les Alpes-Maritimes !


Communiqué de presse de l’association Tous citoyens :

Non à l’instrumentalisation xénophobe

de la situation des jeunes exilés dans les Alpes-Maritimes !



Des heurts ont eu lieu, mardi 25 mars 2025, au foyer pour Mineurs Non Accompagnés de Chateauneuf-de-Grasse, géré par l’association Entraide Pierre Valdo, conventionnée avec le Département 06. Plusieurs jeunes ont dégradé du mobilier et des véhicules, s’en sont pris aux gendarmes qui sont intervenus sur place et sont convoqués au tribunal. Le maire de la ville, Emmanuel Delmotte, a pris un arrêté municipal de fermeture administrative du centre.

Le député RN de la circonscription, Lionel Tivoli, a publié une vidéo dans laquelle il cumule les fausses informations et instrumentalise la situation de ces jeunes exilés à des fins politiciennes et xénophobes. Il y parle à plusieurs reprises de « jeunes clandestins » alors qu’il s’agit de jeunes placés par le Département 06 de façon tout à fait légale. Certains jeunes sont mis à l’abri le temps de leur évaluation de minorité. D’autres, la plus grande partie, sont reconnus mineurs et placés jusqu’à leurs 18 ans. Lionel Tivoli prétend ensuite dénoncer des migrants qui n’ont pas le droit d’asile alors qu’il s’agit en réalité de mineurs qui relèvent de la protection de l’enfance et non de la convention de Genève. Enfin, il parle de la « lâcheté » et « l’aveuglement » des éducatrices du centre alors que ce sont des professionnelles qui font face, malgré le manque de moyens, à des situations difficiles avec pédagogie et sens des responsabilités.

Les Mineurs Non Accompagnées (MNA) sont des jeunes exilés en souffrance, qui, ont subi des violences ou des maltraitances, le déracinement, les affres de la migration, et qui sont ici ballotés de foyer en foyer. Ils ont droit à la protection de l’enfance et à un accueil digne et adapté.

Nous dénonçons depuis de longues années le manque de moyens humains et financiers attribués par le Département 06 à la prise en charge des MNA. 

Qu’il s’agisse de jeunes étrangers ou de jeunes français, des foyers accueillant 60 à 70 jeunes avec en moyenne 3, 4 ou 5 éducateurs sur site présentent tous les risques de débordements. Un éducateur ne peut effectuer un accompagnement personnalisé et efficace quand il est en charge, à lui seul, de 10 à 15 adolescents.

Nous demandons au Département 06 d’ouvrir des structures d’accueil pour jeunes exilés pérennes et de petites tailles, avec un nombre suffisant d’éducateurs spécialisés diplômés. C’est par un accueil digne et efficient que l’on évite les dysfonctionnements, les débordements et les violences.


Nice, le 27 mars 2025

Association Tous citoyens !

dimanche 23 mars 2025

"Dans la rue pour lutter contre le racisme et l'extrême droite"

Article Nice Matin sur la très belle mobilisation contre le racisme et le fascisme à Nice, en précisant que Tous citoyens n'a bien sûr pas prétendu organiser la marche qui a été orchestrée de main de maître par la CGT 06 !



vendredi 21 mars 2025

"De nombreuses villes du département lourdement sanctionnées pour le manque de logements sociaux"

 Article Nice Presse du 21.03.2025 :

L'association Tous citoyens "a également partagé son point de vue. Rappelant qu'à Nice, "une personne sur cinq vit sous le seuil de pauvreté", elle estime que la loi SRU est "indispensable pour faire appliquer ce droit fondamental qu’est celui du logement."
L'ONG observe une "situation plus qu’alarmante" sur la Côte d'Azur. Si elle note que "certains maires font des efforts louables", elle s'en prend à ceux qui "ne parlent dans les médias que du respect de l’ordre et des règles de vie en société, qui prônent une application ferme des lois, et s’en affranchissent soudain lorsqu’il s’agit de leur commune et préfèrent payer des pénalités plutôt que de loger les personnes en difficulté."
Mandelieu-La-Napoule est particulièrement pointée du doigt pour avoir "trois à quatre fois plus de résidences secondaires que de logements sociaux". Pour Tous citoyens !, cela démontrerait que le foncier existe pour se conformer aux demandes de l'État."

jeudi 20 mars 2025

Journée mondiale contre le racisme et le fascisme et Printemps des migrations

 Bonjour,


Dans le cadre de la journée mondiale contre le racisme et le fascisme, l'association Tous citoyens appelle à la mobilisation samedi 22 mars à 14h place Garibaldi à Nice (voir ci-dessous le texte de l'appel national dont nous sommes signataires).

Le 22 mars est également le début du Printemps des migrations, formidable mobilisation alliant arts et solidarités du 22 mars au 13 avril, à laquelle Tous citoyens participe depuis sa création à Nice. Le programme complet du Printemps est en ligne ici : https://printemps-des-migrations.org/programme-2025/

Comme chaque année Tous citoyens organise un événement dans le cadre du Printemps des migrations et, cette année, nous avons le plaisir de vous inviter à une lecture à deux voix de textes de Marie Cosnay sur le thème "Les enfants et les morts - Que fait la politique migratoire européenne aux liens, aux familles et aux corps ?" par Sabine Venaruzzo et Paul Laurentlundi 7 avril à 19h30 au 109 (89 route de Turin à Nice), suivie d'un échange avec la salle. Le détail de l'événement est disponible sur notre blog ici : https://touscitoyens06.blogspot.com/2025/03/les-enfants-et-les-morts-que-fait-la.html

En espérant vous voir nombreuses et nombreux à ces mobilisations et rencontres,

Solidairement

L'équipe de Tous citoyens !



SAMEDI 22 MARS – JOURNÉE MONDIALE CONTRE LE RACISME ET LE FASCISME - L’HEURE DE LA RIPOSTE

Le 18 décembre 2024 lors du meeting de lutte organisé à l’occasion de la Journée Internationale des Migrant.e.s, nos organisations et collectifs ont déclaré : « Nous ne voulons pas d’une société raciste. Ensemble, construisons la société dans laquelle nous voulons vivre, une société de tous les droits pour toutes et tous, une société de solidarité, de fraternité, de justice, et de respect des libertés« .

Un appel international a été lancé pour une journée mondiale de manifestations contre le racisme et le fascisme : “Nous appelons les progressistes de la planète, individus comme mouvements, toutes celles et tous ceux qui s’opposent au racisme et au fascisme, à se mobiliser pour construire une riposte unie à une menace mortelle pour nous toutes et tous.

Nous devons affronter et vaincre ceux qui promeuvent la haine et la division et le faire avec de larges mouvements fondés sur la diversité, la solidarité et l’unité.

Nous appelons à une journée mondiale d’actions contre le racisme et le fascisme, dans les villes du monde entier, au nord comme au sud, samedi 22 mars 2025 et autour de cette date, à l’occasion de la Journée internationale contre le racisme.

Il y a des moments dans l’histoire où il faut se lever et faire entendre sa voix, et nous sommes dans un tel moment. La situation est grave et urgente, mais nous sommes la majorité ; nous pouvons gagner. ¡No Pasarán !” 

L’HEURE DE LA RIPOSTE

Nous vivons ensemble, chaque jour, et voulons continuer à le faire librement, dans l’égalité, la justice et la solidarité.

Nous avons la volonté commune de mener le combat essentiel pour l’égalité des droits pour toutes et tous, pour la justice sociale contre le fascisme et contre le racisme sous toutes ses formes.

Notre détermination est à la hauteur de nos ambitions ! Forts et fortes de notre unité, obligeons-le pouvoir à renoncer à ses politiques violentes d’exclusion qui jettent dans l’extrême précarité sociale et administrative, un grand nombre de personnes étrangères, quel que soit leur statut, travailleuses et travailleurs avec ou sans titre de séjour, familles, femmes, étudiants, mineurs isolés, exilé.e.s, en demande d’asile ou déboutés.

Nous appelons à soutenir les luttes en cours, celles des jeunes, à Paris et sur tout le territoire, celles des femmes en lutte pour leur hébergement, celles des travailleurs et travailleuses en lutte pour leur régularisation et le renouvellement de leur titre de séjour.

Nous appelons à construire les conditions d’une mobilisation unitaire d’ampleur combinant, dans toute leur diversité, nos différentes ressources et répertoires d’actions.

C’est pourquoi,

Nous appelons les immigré.es, avec et sans-papiers à rejoindre les collectifs de sans-papiers, les collectifs de mineur.e.s isolé.e.s en lutte et/ou les organisations syndicales dans nos lieux de travail.

Nous appelons toutes et tous à rejoindre les réseaux de solidarité, les collectifs, les associations sur nos villes, dans nos quartiers, à rejoindre les syndicats sur nos lieux de travail.

Nous appelons à faire converger ce mouvement dans la rue le samedi 22 mars dans le cadre de la journée internationale contre le racisme.

Toutes et tous ensemble, agissons, uni.es, pour un autre projet de société, humaniste, solidaire et égalitaire contre le racisme, l’exclusion et l’exploitation.



mercredi 19 mars 2025

Logement social : ces communes qui enfreignent la loi



 Communiqué de presse de l’association Tous citoyens !

Logement social : ces communes qui enfreignent la loi

 

Derrière la carte postale de la Côte d’Azur se cache une grande misère sociale. A Nice, une personne sur cinq vit sous le seuil de pauvreté. Principale dépense dans le budget des ménages : le logement. En l’absence d’encadrement des loyers, les montants des loyers explosent et de plus en plus de personnes subissent des situations de mal logement. Une grande part du parc immobilier est capté par des locations de tourisme du type AirBnb, des logements vacants ou des résidences secondaires. Des familles en attente de logements sociaux basculent dans la précarité, subissent la loi des marchands de sommeil, s’abritent dans des squats ou tentent de survivre à la rue.

Le préfet des Alpes-Maritimes a publié les arrêtés fixant les pénalités infligées aux communes des Alpes-Maritimes qui ne respectent pas l’obligation légale de production de logements sociaux (article 55 de la loi SRU). La situation est plus qu’alarmante : 33 communes du département doivent payer des pénalités ! A ce triste podium trône la Ville de Nice, avec 8,2 M€ de pénalités, suivie de Mandelieu-la-Napoule et de Vallauris avec 2 M€ chacune, puis du Cannet avec 1,7 M€ et de Menton avec 1,6 M€ (voir liste détaillée à la suite de communiqué).

Si certains maires font des efforts louables, produisent des logements sociaux et sortent progressivement leur commune des villes carencées, d’autres maires récidivent. Ceux qui, bien souvent, ne parlent dans les médias que du respect de l’ordre et des règles de vie en société, qui prônent une application ferme des lois, s’en affranchissent soudain lorsqu’il s’agit de leur commune et préfèrent payer des pénalités plutôt que de loger les personnes en difficultés.

Alors que beaucoup avancent l’argument de l’absence de foncier disponible pour construire des logements sociaux, force est de constater que le foncier a été trouvé lorsqu’il s’agissait de résidences secondaires : certaines communes, comme Mandelieu-La-Napoule, ont 3 à 4 fois plus de résidences secondaires que de logements sociaux !

L’association Tous citoyens rappelle que la loi SRU est une loi indispensable pour faire appliquer ce droit fondamental qu’est le droit au logement. Il y a urgence à stopper la spéculation financière sur la Côte d’Azur, à lutter autant contre les locations de tourisme que contre les résidences secondaires et les logements vacants, et à faire appliquer l’obligation légale de production de logements sociaux.


Nice, le 19 mars 2025

Association Tous citoyens !


PS : liste des communes en infraction avec la loi SRU et devant payer des pénalités, arrêtés préfectoraux publiés au recueil spécial 53.2025, édition du 28.02.2025 :

Tableau pénalités SRU 2025 - Alpes-Maritimes

Communes

L302-7

L302-9-1

Total

Antibes

590 727,14 

0,00 

590 727,14 

Beaulieu-sur-Mer

148 785,84 

466 557,89 

615 343,73 

Beausoleil

213 208,16 

213 208,16 

426 416,32 

Biot

220 064,18 

165 048,14 

385 112,32 

Cagnes sur Mer

717 647,21 

0,00 

717 647,21 

Carros

75 841,38 

0,00 

75 841,38 

Chateauneuf de Grasse

98 727,60 

0,00 

98 727,60 

Drap

25 902,72 

0,00 

25 902,72 

Gattières

115 533,76 

89 171,79 

204 705,55 

Grasse

721 852,24 

648 439,87 

1 370 292,11 

La Colle sur Loup

219 658,44 

219 658,44 

439 316,88 

La Gaude

72 655,94 

106 676,27 

179 332,21 

La Roquete sur Siagne

106 428,84 

0,00 

106 428,84 

La Trinité

35 836,34 

0,00 

35 836,34 

Le Cannet

565 794,00 

1 189 794,00 

1 755 588,00 

Le Rouret

104 601,70 

65 878,68 

170 480,38 

Mandelieu-La-Napoule

1 040 013,90 

1 040 013,90 

2 080 027,80 

Menton

801 220,56 

801 220,56 

1 602 441,12 

Mouans Sartoux

7 344,39 

188 828,54 

196 172,93 

Mougins

30 290,08 

0,00 

30 290,08 

Nice

2 175 393,83 

6 060 394,79 

8 235 788,62 

Pegomas

171 642,24 

266 816,17 

438 458,41 

Peymeinade

38 547,00 

0,00 

38 547,00 

Roquebrune Cap Martin

438 546,06 

558 546,06 

997 092,12 

Roquefort les Pins

180 380,08 

180 380,08 

360 760,16 

Saint Jeannet

115 663,33 

60 925,44 

176 588,77 

Saint Laurent du Var

440 735,56 

0,00 

440 735,56 

Saint Vallier de Thiey

348,00 

75 348,00 

75 696,00 

Tourette Levens

120 900,42 

124 530,86 

245 431,28 

Tourrettes sur Loup

162 848,25 

77 543,67 

240 391,92 

Vallauris

766 919,71 

1 267 126,11 

2 034 045,82 

Vence

501 527,12 

473 166,58 

974 693,70 

Villefranche sur mer

203 735,10 

203 735,10 

407 470,20 

Villeneuve Loubet

437 201,52 

0,00 

437 201,52